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Médias
Les critiques à lire ou à écouter en priorité :
Ci-dessous sont recensées, des plus récentes au plus anciennes, les critiques et nouvelles de Métaquine® diffusées par la presse, la radio, internet ou la blogosphère
15 mars 2018 – Le tenancier de La Tannière de l’Ork Bourré, « taverne virtuelle et intemporelle », a offert une généreuse tournée de compliments à Métaquine®, malgré une grippe carabinée. « [La] lecture s’enchaine sans heurts comme on pourrait enchainer les séquences d’une bonne série télévisée, sans même s’en rendre compte. Pour ma part, j’ai adoré ! ». → Lire l’article du blog
9 octobre 2017 – Le site de l’association Mobilis (pôle régional de coopération des acteurs du livre et de la lecture en Pays de la Loire) fait très bon accueil à Métaquine® dans un article signé Romain Allais : « Un premier roman qui révèle un auteur, non pas prometteur, mais accompli ! »
30 septembre 2017 – Article très positif sur Métaquine® signé Florent sur le webzine Emaginarock : « il s’agit d’un livre ambitieux et addictif qui nos pose de véritables questions. Un roman pareil ne se croise pas tous les jours et vaut vraiment le détour, alors courez vite chez votre libraire pour vous le procurer ».
11 juillet 2017 – Philo in vivo, émission sur la 1ère de la Radio Suisse Romande, invite l’auteur de Métaquine® à débattre de la question « Les scientifiques sont-ils de doux rêveurs ? » à la lumière de la pensée du philosophe Gaston Bachelard.
11 mai 2017 – Article de présentation du roman dans les pages littéraires de l’Est Républicain (F), par Valérie Susset, à l’approche du festival des Imaginales d’Epinal – « Edifiant.»
7 mars 2017 – Présentation de Métaquine® par un lecteur youtubeur, Missor. Inattendu, flegmatique et drôlatique. 2500 vues sur Youtube.
15 mars 2017 – Présentation de Métaquine® dans les Annales Pharmaceutiques Belges, mensuel de l’Association nationale des pharmaciens.27 janvier 2017
27 janvier 2017 – Avis de lecteur sur Amazon : « Prémonitoire – Voici ce que le futur nous destine, style impecc, facile a lire avec des chapitre cours, à lire impérativement , le top.»
11 janvier 2017 – Blog Sens Critique, rubrique littéraire signée Marcus31 – « Beaucoup de qualité dans ce premier opus. Un procédé narratif original et bien construit : 6 narrateurs qui se succèdent et exposent chacun au lecteur un pan de l’histoire. Une tonalité très pessimiste, c’est vrai, mais un petit côté « anar fuck le système » qui n’est pas pour me déplaire […].»
3 janvier 2017 (lu le) – Chronique littérature, rubrique de la revue SF Mag (n° 94,décembre 2016 – janvier 2017, B) : critique de Emmanuel Collot – « Depuis Orwell et Burgess, il nous manquait notre utopie totalitaire, notre manifeste antilibéral. Voilà chose faite avec ce fulgurant et météorique « Métaquine » […].»
3 janvier 2017 – Blog Un bouquin sinon rien, compte-rendu signé Maks G. – « […]quand l’intrigue se délie on s’aperçoit que l’histoire et l’écriture sont remarquables ! ».
15 décembre 2016 – Portrait-interview de l’auteur de Métaquine® par Thierry Philbet dans pharmaJounal, l’organe officiel des pharmaciens suisses (également en version allemande). – « Une idée de cadeau ».
12 décembre 2016 – Le 2e tome de Métaquine® (Contre-indications) est en lecture à la Bibliothèque Sonore Romande (Livres enregistrés par des bénévoles au bénéfice de personnes aveugles ou malvoyantes). Le 1er tome (Indications) est déjà disponible.
4 décembre 2016 – Filmée par les chroniqueurs littéraires des librairies Mollat lors du Festival des Utopiales, une interview de l’auteur de Métaquine® diffusée sur YouTube.
28 novembre 2016 – Petite visite en photos de l’expo Métaquine® au Festival des Utopiales sur RSF Blog.
8 octobre 2016 – Blog Journalsemilitteraire, compte-rendu signé Angua – « Un roman polyphonique rythmé, qui a l’immense avantage de se lire d’un traite ou presque […] ».
6 septembre 2016 – Avis de lecteur sur Amazon : « Bizarre … qu’il n’y ait pas de commentaires sur ce livre (en 2 tomes). Doit-on y voir le lobbying des groupes pharmaceutiques ? Question qui permet de rentrer directement dans le thème, un médicament, ses effets, sa commercialisation mais ce livre renferme plus que cela, sa narration est surprenante, les personnes attachants et l’histoire prenante. Je n’en dirais pas plus pour éviter de dévoiler des informations, soyez curieux pour ce livre dont la couverture est tout comme le contenu originale..»
12 et 20 août 2016 – Blog Sens Critique, rubrique littéraire de M_le_maudit parue en deux volets – « L’écriture est captivante, le rythme impeccable, et le tout passe tout seul. Un très beau roman […] et un auteur à garder à l’œil pour la suite de sa carrière.»
10 août 2016 (reçu le) – Notes de lecture, rubrique de la revue Galaxies (n° 42, F) : critique de Claude Ecken – « Malgré le titre du tome 2, il n’y a aucune contre-indication à ce roman, qui génère pourtant une forte accoutumance. C’est un sans-faute […].»
10 août 2016 – Site web des Amis de la Maison d’Ailleurs, Actualités : Second Life, un avant-goût de Métaquine ?, article de Vincent Gerber – « Le SimDom de Métaquine n’est autre qu’après tout qu’un version avancée de cet espace virtuel.»
29 juillet 2016 – Canal Académie, chronique Science-Fiction de Michel Pébereau, membre de l’Académie des sciences morales et politiques – émission radio accessible sur abonnement. Extrait en accès libre.
20 juillet 2016 – Philo in vivo, émission sur la 1ère de la Radio Suisse Romande, cite Métaquine® – « Une parfaite illustration de ce que peut faire la science-fiction, c’est-à-dire nous donner à penser une altération […] de notre société et de nos rapports au monde.»
8 juillet 2016 – Objectif Runes, rubrique littéraire de la revue Bifrost (n° 83, F), article de Laurent Leleu – « Un remède contre l’ennui à ne pas rater, assurément ».
18 juin 2016 – La drogue dont nos rêves sont faits, chronique littéraire de Nicolas Dufour dans le cahier culturel du quotidien Le Temps (CH) – « Une œuvre monumentale, une anticipation aussi simple que puissante. […] La science-fiction romande a son roman-monde, si actuel.»
17 juin 2016 – Lecture 17, chronique littéraire de Mikaela Mury sur Lausanne FM (radio) – « Pas si loin de notre monde actuel. […] Une critique de la société très intéressante.»
15 juin 2016 – interview de l’auteur par Sarah Dirren dans l’émission Babylone(sur Espace2, Radio Suisse Romande) – « A travers ces personnages, on suit la mise sur le marché du Graal qu’est la Métaquine®.»
10 juin 2016 – La pharma déraille, reprise dans Le Courrier (quotidien, Genève) de l’article de Thierry Raboud paru dans La Liberté – « C’est dense, profond, ambitieux et éloquent : sans conteste un nouveau jalon majeur de la science-flction en terre romande.»
25 mai 2016 – interview de l’auteur par Lydia By sur Radio Libertaire dans l’émission Je ne suis pas un numéro, – « Des personnages joliment brossés […] Un roman très réussi. »
19 mai 2016 – Avez-vous bien pris votre Métaquine ?, article de François Angelier, Le Monde (Les brèves critiques du « Monde des livres ») – « François Rouiller tisse serré, dans cet opulent récit tantôt gouleyant tantôt vomitif, la somme de toutes nos angoisses. »
14 mai 2016 – Mauvais genres – Labos et la bête, émission radio de François Angelier, avec la collaboration de Jean-Pierre Dionnet et de Jean-Luc Rivera, France Culture – « Un roman à la fois très exigeant et très ludique, un page turner [aux] enjeux très élevés. » (Jean-Pierre Dionnet).
mai 2016 – Les meilleurs livres de l’été, choix de Isabelle Ertel, libraire (Payot & L’Hebdo, Sélection été 2016) – « L’auteur maîtrise son sujet et offre un roman dense, en deux volumes, qui nous donne à réfléchir sur notre propre liberté de penser. »
14 mai 2016 – critique de Mr K., Cafards at home (blog, F) – « On ne ressort pas indemne d’une telle lecture et Métaquine marque un jalon essentiel de plus dans mes lectures SF. Quelle expérience! »
20 avril 2016 – Dans la peau d’Anne, émission de Anne Flament, Couleur 3 (radio, CH) – « Un roman captivant, qui s’avale d’une traite avec un peu d’eau.»
20 avril 2016 – chronique de Robert Yessouroun dans Fan de SF, groupe FaceBook (F, CH) – « Quelle richesse de langage ! […] A lire impérativement, mais sans drogue.»
9 avril 2016 – La pharma déraille, article de Thierry Raboud, La Liberté (quotidien, CH) – « C’est dense, profond, ambitieux et éloquent : sans conteste un nouveau jalon majeur de la science-flction en terre romande.»
15 mars 2018 – Le tenancier de La Tannière de l’Ork Bourré, « taverne virtuelle et intemporelle », a offert une tournée généreuse à Métaquine® malgré une grippe carabinée. « [La] lecture s’enchaine sans heurts comme on pourrait enchainer les séquences d’une bonne série télévisée, sans même s’en rendre compte. Pour ma part, j’ai adoré ! ».
« Prévu d’être publiée la semaine passée, la chronique de ce roman en deux volumes fut empêchée par une violente grippe qui m’a abattu dès le matin et ce, pour plusieurs jours. Ironique, n’est-ce pas ?
Ironique car, si je reprends la présentation en quatrième de couverture, le titre du roman n’est autre que le nom donné à un médicament révolutionnaire inondant le marché et aux nombreuses vertus médicinales dont certaines sont encore à découvrir au début de l’histoire.
C’est donc une histoire au sujet de la Métaquine®, un médicament aux propriétés magiques, véritable panacée, capable de calmer les excités et les hyperactifs, de donner du tonus aux mous, d’aider les têtes en l’air à se concentrer et de rendre confiance et maîtrises au tout un chacun, petits et grands qui sont de plus en plus nombreux à s’abandonner dans cette facilité chimique salvatrice.Chaque chapitre donne le point de vue de l’un des personnages, Régis, sa mère, son beau-père, la vieille voisine ou l’un des quelques autres, afin de faire évoluer l’un des aspects de la trame qui se tisse alors progressivement, chapitre après chapitre, jusqu’au moment où le lecteur arrive au moment où il se dit soudain “non, c’est vraiment… ?” et de se précipiter 20, 30, 50, 250 pages en arrière pour vérifier ce qui a déjà été lu.
Une particularité dans ce découpage en chapitre et qui se met très rapidement en place est que chaque chapitre débute par les mots qui ont terminé le précédent. Ainsi, leur lecture s’enchaine sans heurts comme on pourrait enchainer les séquences d’une bonne série télévisée, sans même s’en rendre compte. Pour ma part, j’ai adoré !
Mais pourquoi ce roman médical est-il si bien ? Déjà parce que sous son vernis médical, se cache en réalité une histoire alliant les manipulations des services de com et de pub d’un grand groupe pharmaceutique avec les aléas d’une technologie trop mal maitrisée par des opérateurs, des fabricants et même des concepteurs dépassés par les capacités non imaginées et non évaluées des ordinateurs quantiques, des qubits et de toute la puissance de calculs que génèrerait un réseau mondial dopé par de telles machines. Ce sont les cybertox qui pourraient en être heureux… si tout cela ne s’écroulait pas sur lui-même !
Et je n’ai pas parlé de Ferdinand Glapier, le grand gourou de pilori.info, détracteur, lanceur d’alertes et visionnaire avant l’heure, seul capable de pointer du doigt les dysfonctionnements qui nous entourent tous les jours sans que nous n’en ayons seulement conscience. Un génie sorti de sa bouteille ?
En bref, Métaquine, ce n’est pas du tout “50 nuances de Grey’s Anatomy” mais plutôt quelque chose comme “Aux frontières du Qubits : the M Files”.»
Le site de l’association Mobilis (pôle régional de coopération des acteurs du livre et de la lecture en Pays de la Loire) fait très bon accueil à Métaquine® dans un article signé Romain Allais : « Un premier roman qui révèle un auteur, non pas prometteur, mais accompli ! ».
« Six personnages sont plongés dans un monde inondé de Métaquine®, une molécule destinée au départ à canaliser les humeurs des écoliers, et qui se révèle monstrueusement miraculeuse.
Curtis est un requin de l’industrie pharmaceutique prêt à tout pour que l’humanité avale sa pilule. Régis refuse de la gober car il craint que le Duché, l’univers mental qu’il s’est construit, n’y résiste pas. Henri, son père adoptif, constate les effets néfastes de la Métaquine® dans son entourage ; mais n’est-ce pas lui qui a des pulsions meurtrières ? Clotilde non plus n’en veut pas, de cette molécule, et engage un combat contre la toute-puissance des lobbys pharmaceutiques. Sophie, grignotée par Alzheimer, reste cependant assez lucide pour entrevoir la supercherie derrière la Métaquine®. Et Aurélia, mère de Régis et compagne d’Henri, a renoncé à la réalité en se connectant définitivement au SimDom, un espace virtuel où d’autres cyberaddicts évoluent.
Le pharmacien suisse François Rouiller propose une dystopie à peine éloignée de ce que nous offre le monde réel. Si le premier tome, bien construit, souffre de quelques longueurs, le second, tout aussi bien construit, prend de l’ampleur et emprunte les chemins inattendus de la physique quantique.
Un premier roman qui révèle un auteur, non pas prometteur, mais accompli ! »
Ouvert à toutes les « cultures alternatives » (fantasy, rock, fantastique, jeu de rôle, métal, cinéma, science-fiction, jeu-vidéo, culture geek), le site eMaginarock consacre un article très généreux à Métaquine® sous la plume de Florent, l’un des chroniqueurs.
« Métaquine est un roman de François Rouiller publié aux éditions l’Atalante. Il s’agit d’un livre de science-fiction de 850 pages coupé en deux volumes, Métaquine Indication et Métaquine contre-indication. C’est un roman puissant, qui nous entraîne dans les dérives de la puissance des sociétés pharmaceutiques et de notre société à plus large échelle.
La métaquine est un médicament proposé par Globantis, une société pharmaceutique très prospère, et pour cause, sa molécule change les cancres en écoliers modèles. Régis est le dernier de sa classe mais lui refuse de prendre le super médicament, il a peur de perdre ses capacités imaginaires et de se retrouver déconnecté du Duché, le monde qu’il s’est inventé. La mère de Régis est une cybertox, une femme qui reste 24h sur 24h sous un casque de réalité virtuelle, se retrouvant ainsi déconnectée du monde réel. Et son beau-père ? C’est un travailleur qui, on peut le dire, prend soin de Régis mais sans plus et qui rêve de tueries de masse. Dans ce contexte particulier, nous observons le combat de quelques personnes contre la métaquine, tandis que les génies du marketing de Globantis cherchent à étendre la sphère de prescription de cette drogue.
Les couvertures réalisées par leraf, sont très sympathiques et ancre les livres dans notre réel, faisant passer les romans pour de véritables livres de pharmacologie.
François Rouiller nous propose avec métaquine un véritable questionnement vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique et du marketing associé. L’auteur est un pharmacien de métier, nous ne sommes donc pas étonnés de la facilité avec laquelle il nous entraine dans cet univers. Le scénario est complexe et contient de nombreux changements de situation, avec une histoire somme toute non linéaire. Il s’agit d’une histoire à prendre dans sa globalité et je conseille vivement de lire les deux volumes à la suite (par ailleurs la numérotation des pages ne repart pas à zéro au tome deux, ce qui montre à quel point les livres sont reliés) afin d’en comprendre les nombreuses subtilités. La première partie est surtout axée sur le personnage de Régis et son refus de prendre la métaquine, tandis que la seconde partie se politise un peu plus avec une mise en équation de la lutte entre Globantis, représenté par Curtis, et Clotilde une institutrice et membre politique.
Il s’agit d’un roman choral constitué de chapitres assez courts, ce qui donne un rythme rapide au livre. Les personnages qui constituent le roman sont particulièrement réussis et leurs ensemble nous expose des faces différentes des motivations humaines. On notera toutefois le personnage de Régis, petit garçon vraiment touchant, qui nous entraine dans son monde imaginaire, et, ses nombreux problèmes d’écolier. C’est sans doute l’un des personnages les plus sympathiques du roman et qui, avec le personnage de Sophie, nous sert de fil rouge à la première partie et au final du roman. Le personnage de Sophie est à mon sens le plus pertinent, elle est la scientifique qui va remettre en cause le paradigme central du roman. Après tout, la Métaquine est-elle vraiment si miraculeuse que Globantis veut bien le laisser croire ?
Il est difficile de parler de métaquine tant ce roman est dense, complexe et intéressant, sans risquer de révéler certains détails, ce qui gâcherait le plaisir. Pour conclure, il s’agit d’un livre ambitieux et addictif qui nos pose de véritables questions. Un roman pareil ne se croise pas tous les jours et vaut vraiment le détour, alors courez vite chez votre libraire pour vous le procurer. François Rouiller a également réalisé un site internet qui vous plonge dans l’univers de son roman, un vrai plus pour ancrer son univers dans le nôtre (je vous conseille vivement d’aller y jeter un coups d’oeil). »
Colin Pahlisch et François Rouiller sont les invités de Philo in vivo, émission de Anne Laure Gannac (Radio Suisse Romande, la 1ère) consacrée ce jour-là (11 juillet 2017) au philosophe Gaston Bachelard. La science-fiction et la science procèderaient-elles d’un même imaginaire ?
Philo in vivo 11.07.2017, 15h04
Les scientifiques sont-ils de doux rêveurs ?
Le savoir est du côté de la raison et la science doit se méfier de l’imagination : telles sont les affirmations les plus communes. Et si, au contraire, l’un ne pouvait avancer sans l’autre ? Et si loin d’être clivé entre les lumières du savoir d’un côté et les ombres du rêve de l’autre, l’être humain avançait d’autant mieux en mariant les deux ? N’est-il pas temps de considérer raison et imaginaire comme deux sœurs siamoises ? Plongée dans le monde de Gaston Bachelard où la rigueur scientifique embrasse la liberté de l’imagination. Invités : Colin Pahlisch, assistant doctorant en littérature française et François Rouillier, écrivain de Science-fiction et pharmacien
Le roman est mis en évidence dans les pages littéraires de l’Est Républicain (11 mai 2017 – F). Article signé Valérie Susset, à l’approche du festival des Imaginales d’Epinal (7 mars 2017 – F).
Métaquine® fait l’objet d’une présentation dans les Annales Pharmaceutiques Belges, mensuel de l’association des pharmaciens de Belgique (15 mars 2017 – B).
Portrait-interview de l’auteur de Métaquine® par Thierry Philbet dans pharmaJounal, l’organe officiel des pharmaciens suisses (également en version allemande) – [CH, 15 décembre 2016].
Coups de cœur 2016 du Comité SF des bibliothèques de la Ville de Paris. Métaquine® figure parmi les 14 romans sélectionnés (F, 26 novembre 2016).
« Métaquine®, c’est un roman fleuve, un roman univers. En deux tomes, on explore un monde très proche du nôtre, juste un peu extrapolé, où un laboratoire pharmaceutique met la société entière au pas grâce un médicament soignant les troubles de l’attention. Six personnages nous font partager leur point de vue et leurs pérégrinations ; ils sont écolier en échec, petite vieille qui fût chercheuse sur le cerveau, looser mal dans sa peau et son boulot, responsable du marketing chez le labo en question… sans oublier un blogueur, lanceur d’alertes, qui nous dévoile notre passivité et notre laisser-aller face aux dérives de la publicité, de la politique et du marketing. Un livre intelligent, percutant, bien construit, mais qui n’en oublie pas pour autant le souffle de l’aventure.»
«Micro-billet mensuel», chronique littéraire signée Angua sur le blog Journalsemilitteraire (F, 8 octobre 2016) :
Du bon gros pavé, voilà ce qui me faisait envie. En urgence, il y a plusieurs mois, quand on me les a offerts, ces deux tomes, il était donc plus que temps !
La Métaquine est la pilule du bonheur. Le médicament absolu, d’abord prescrit aux hyperactifs, ces sales gosses qui pourrissent leurs profs et leurs parents, puis aux dépressifs, aux vieux qui perdent la tête, aux surmenés en tout genre, aux timides, aux… la molécule du bonheur pour la laboratoire qui en est à l’origine, surtout, même si ses propres employés se laissent prendre au piège et cèdent aux sirènes d’une vie plus belle sans s’inquiéter de devenir dépendants à leur tour.
Pourtant, il reste des sceptiques du produit. Clotilde, politicienne droite dans ses bottes. Sophie, scientifique retraitée. Régis, son jeune voisin, pauvre gosse dont la mère, cyberaddict, est bloquée définitivement dans la matrice d’un monde meilleur et virtuel. Peu importe, il a accès à un monde parallèle où il n’est pas le souffre-douleur des élèves de son école. Malgré de timides alertes, la Métaquine gagne en succès, et la réalité semble se déliter peu à peu sans que personne ne s’en soucie vraiment…
Un roman polyphonique rythmé, qui a l’immense avantage de se lire d’un traite ou presque jusqu’au dernier quart où les choses semblent s’enliser. A moins que ce ne soit l’impatience de connaitre le fin mot de l’histoire ? »
«Lobotomie sur ordonnance» et «Le multivers, c’est comme un Baklava», chronique littéraire en deux volets signée M_le_maudit parue sur le blog SensCritique (F, 12 et 20 août 2016) ; extraits :
[A propos du 1er tome, Indications]
[…] Au fur et à mesure du roman, les éléments se mettent en place et on constate les conséquences de la métaquine sur les mentalités et sur la société, tandis que les différentes trames des six personnages principaux se rejoignent petit à petit.
Cet aspect est accentué par un jeu d’écriture qui lie les chapitres entre eux. En effet, chacun d’entre eux débute par la même phrase (peu ou prou) que celle qui fini le chapitre précédent, renforçant ainsi les liens sous-jacents qui semblent exister entre les personnages.
Nul doute que le volume deux ne viennent confirmer cette « convergence narrative. […] J’attends avec impatience de me plonger dans le second volet.
[A propos du 2e tome, Contre-indications]
[…] Le côté combine pharmaceutique du premier volet passe progressivement au second plan, laissant le récit se concentrer sur la notion de multivers (qui nous ait expliquée via une surprenante et convaincante métaphore pâtissière) et de réalités parallèles. Les personnages se retrouvent confrontés à leurs vieux démons, et vont devoir faire des choix pour changer leur monde. On le voit, une orientation bien différente du premier volume, qui était plus classique. Là on bascule dans les théories de Leibniz et d’Everett, sur des bases de mécanique quantique. C’est pas coton, mais heureusement, nul besoin d’un doctorat en sciences physiques ni d’avoir lu Science et avenir pendant 25 ans pour suivre ce récit. L’écriture est captivante, le rythme impeccable, et le tout passe tout seul. Un très beau roman […] et un auteur à garder à l’œil pour la suite de sa carrière.«
Chronique littéraire de Claude Ecken dans le cahier critique de la revue Galaxies (n° 42, F, 26 juin 2016, diffusée en août 2016) :
Métaquine® est un médicament inspiré de la Ritaline, qui ne se contente pas de calmer les enfants hyperactifs : il en fait des écoliers modèles. Mais Régis n’est pas un cancre : il est seulement un rêveur très en avance sur son âge, qui vit dans la contrée imaginaire du Duché, château fantastique où, avec ses amis Mat et Cora, il combat des dinosaures ; les visions sont parfois si nettes qu’elles se surimposent au monde réel.
La molécule est aussi efficace pour ceux qui se sont grillés le cerveau avec des casques d’immersion dans des réalistes virtuelles dont ils ne reviennent pas, comme Aurélia, la mère de Régis, qui devrait normalement être hospitalisée, mais que Henri, réparateur informatique, ombrageux beau-père accro aux tabloïds morbides du style Allô Police, garde à la maison, soi-disant pour aider à son sevrage.
Les personnes âgées, celles souffrant d’Alzheimer ou de confusion mentale, sont aussi de bonnes candidates. Sophie, neurobiologiste à la retraite, retrouve son esprit critique depuis qu’elle a appris que Régis, son jeune voisin, qu’elle abrite en attendant le retour de du beau-père, doit passer des tests d’aptitude sponsorisés par Globantis Pharma.
D’ailleurs, le médicament est aussi efficace pour les stressés et les surmenés, dont il régule l’humeur : Ghislaine, l’amie de Clotilde, en prend. Mais cette dernière, un rien désabusée en raison d’une vie personnelle en capilotade, reste une farouche militante traquant les malversations des grands groupes industriels.
Enfin, la gélule miracle est conseillée pour tous les adultes en général, car elle clarifie l’esprit, efface la nervosité et rend plus posé. D’ailleurs, à Globantis, où tous les moyens sont bons pour imposer ce médicament, tout le monde en prend. Au détriment, certes, d’une certaine spontanéité, caractérisée par une voix monocorde et une relative indifférence aux problèmes d’autrui.
Curtis, le super-vendeur de la société, n’en use que pour manipuler ses clients. Il commence à craindre cette uniformisation. La drogue a aussi des effets dissociatifs proches d’expériences de décorporation : son efficacité, comparable à celle d’un ordinateur à qubits, serait due à sa nature quantique et permettrait d’exploiter d’autres propriétés similaires, comme les superpositions d’états, l’intrication, jusqu’à rendre effectives les explorations d’univers parallèles.
Mais Globantis n’a cure de ces spéculations : son objectif est avant tout mercantile. C’est un formidable roman, réglé comme du papier à musique, qu’a écrit François Rouiller, jusqu’à présent auteur de nouvelles et illustrateur à l’humour pétillant et débridé. Les chapitres, courts, nerveux, consacrés à l’un des six principaux personnages, alternent avec des extraits du blog pilori.info, signés par le trublion Ferdinand A. Glapier, un nom qui dévoile quelques influences littéraires et canulardesques. Chaque billet dissèque méthodiquementles mensonges qui gangrènent notre société, depuis les fausses études pharmaceutiques jusqu’aux déclarations politiques, à la publicité, aux pièges du Net, à l’information orientée des actualités, en passant par la fabrique de stars, la chirurgie esthétique, le maquillage, tout ce qui permet de donner à voir et à croire mieux que la réalité, de travestir et de magnifier celle-ci. François Rouiller distille une information scientifique de haut niveau accessible à tous, sans jamais perdre de vue l’intrigue et ses personnages. Le tout est écrit avec une verve délectable, dans la lignée d’un Audiard. Ce qui n’apparaissait que comme une dénonciation des industries pharmaceutiques débouche sur une science-fiction d’envergure cosmique digne d’un Philip K. Dick.
.Rien, vraiment, n’a été laissé au hasard. Jusqu’à la campagne promotionnelle, qui s’est traduite par l’envoi de mails représentant une boite de médicament plus vraie que nature, et autres savoureux détails sur les propriétés de la molécule, laissant planer le doute sur une éventuelle nature littéraire de Métaquine®. Malgré le titre du tome 2, il n’y a aucune contre-indication à ce roman, qui génère pourtant une forte accoutumance. C’est un sans-faute, qui raflera probablement, à défaut d’occuper les rayons des pharmacies, les plus grands prix de l’imaginaire. »
Colin Pahlisch, invité de l’émission Philo in vivo (Radio Suisse Romande, la 1ère) consacrée au philosophe Gilbert Simondon, cite Métaquine® comme exemple de SF explorant l’impact d’un « objet technique » sur la société (20 juillet 2016).
[…] Tout le monde se met à prendre de la Métaquine. La configuration sociale change du tout au tout par le biais de ce petit élément, de ce grain dans le rouage social. »
» […] On a avec ce roman une parfaite illustration de ce que peut faire la science-fiction, c’est-à-dire nous donner à penser une modulation totalement autre, une altération […] de notre société et de nos rapports au monde par le biais d’un objet technique. »
Chronique littéraire de Laurent Leleu dans le cahier critique Objectif Runes de la revue Bifrost n° 83 (juillet 2016, F) – extraits
[…] Au-delà de la simple dénonciation du milieu pharmaceutique, l’auteur suisse réveille de multiples réminiscences, mettant son érudition au service de son propos. En lisant Métaquine®, on pense à la « Trilogie chronolytique » de Michel Jeury, à Nancy Kress ou à Greg Egan. Mais au jeu des référence, c’est bien entendu Philip K. Dick qui s’impose en raison de thématiques assez proches des obsessions de l’écrivain américain. »
» […] François Rouiller s’aventure sur un terrain aux frontières mouvantes, armé des outils de la science-fiction pour susciter ce vertige spéculatif si familier à l’amateur du genre. Il bouscule nos certitudes sur le réel à grands renforts de superpositions d’univers, d’état quantique et de conduction synaptique, transformant nos crânes en boîtes de Schrödinger. Et il nous abandonne, épuisé mais heureux, au terme de 800 pages d’un crescendo constant mais maîtrisé. »
« Avec Métaquine®, François Rouiller met sur la sellette le fameux cogito de Descartes, en le faisant entrer dans l’équation des neurosciences. Il propose ainsi au lecteur de quoi phosphorer longtemps sur la nature de la réalité : un remède contre l’ennui à ne pas rater, assurément. »
Chronique littéraire de Nicolas Dufour dans le cahier culturel du quotidien Le Temps(CH) – 19 juin 2016
La drogue dont nos rêves sont faits
Pharmacien de son état, le Vaudois François Rouiller raconte dans un copieux roman l’emprise croissante d’un médicament sur une société qui flanche. Lecture enthousiaste, et propos de l’auteur.
Et si un médicament administré aux enfants hyperactifs déployait d’innombrables effets inconnus? S’il calmait les angoisses, s’il pouvait sortir les cyberaccros de leurs nébuleuses de pixels? Et surtout, s’il donnait l’impression d’être plus concentré, plus productif – tétanisant ainsi des millions de salariés aux quatre coins de la planète? Ainsi s’impose la Métaquine, produit apparemment miracle, qui va faire exploser les bénéfices de GlobantisPharma, une écrasante multinationale. »
[…]
Avec [François Rouiller], la SF romande, déjà en expansion avec les travaux de Georges Panchard, Vincent Gessler, Laurence Suhner et Luca Moreno, se leste d’une œuvre monumentale, une anticipation aussi simple que puissante.
Métaquine® a ses lenteurs, mais sa lecture demeure plaisante de bout en bout, vivifiée par son univers et ses protagonistes crédibles.
[…] à l’heure où la SF regorge parfois de références et de métadiscours qui la rendent étouffe-bougre, Métaquine® tranche par sa sincérité nette, honnête.
Avec sa galerie de personnages aux monologues aiguisés, lucides tout en étant pris dans leurs dérives, Métaquine® décrit les failles possibles de demain, entre pressions professionnelles, impératifs sociaux et lignes de fuite multiples. La science-fiction romande a son roman-monde, si actuel. »
Interview de l’auteur par Sarah Dirren dans l’émission Babylone (Radio Suisse Romande) consacrée à « L’art de l’enfumage » – diffusée 2 fois sur Espace2 le 15 juin 2016 et sur la 1ère le 19 juin 2016
A travers ces personnages, on suit la mise sur le marché du Graal qu’est la Métaquine®. »
Le Monde, quotidien français, François Angelier, 20 mai 2016 (Les brèves critiques du « Monde des livres »)
SF. Avez-vous bien pris votre Métaquine ?
«Un moutard en survoltage, l’attention en berne et la sociabilité en vrille ? Métaquine ! Un proche terrassé par un AVC ? Métaquine ! Un collègue stressé, un voisin compulsivement déviant, un mari en cendres à la suite d’un surmenage ? Métaquine ! Mis au point et commercialisé par une firme titanesque, ce psychotrope miracle (cousin de la kétamine) est devenu en quelques années la supernova de la pharmacopée mondiale, la molécule-clé pour résoudre les problèmes sociaux, ainsi qu’une source d’hyperprofits.Mais ce couvre-feu neuronal et ce lissage des consciences, idéalisés par d’incessantes campagnes d’opinion truquées, sont-ils exempts de désastres collatéraux et de louches trafics ? Le débat s’ouvre, la bataille s’engage, mobilisant industriels, usagers, politiques et scientifiques.
Pour chroniquer cette « affaire Métaquine », le pharmacien, essayiste (il a en effet publié, en 2002, chez Encrage, un essai sur la drogue et la toxicomanie dans la science-fiction) et romancier suisse François Rouiller a conçu une dystopie chorale en deux tomes. S’y succèdent six voix tour à tour tragiques, comiques, polémiques ou pathétiques dans des monologues par instants quasi théâtraux : l’inventeur cynique de la Métaquine, un loser morbide, un routard redoutant d’être amputé de son imaginaire par la pilule magique, un cybertox englouti dans le royaume de la simulation numérique, une neuroscientifique et une responsable politique, toutes deux en lutte contre la firme pharmaceutique… Narrations entrecoupées par les proférations dénonciatrices d’un blogueur.
Affairisme et catastrophe industrielle, cyberaddiction et dérive sociale, suicide ludique et apocalypse numérique… François Rouiller tisse serré, dans cet opulent récit tantôt gouleyant tantôt vomitif, la somme de toutes nos angoisses.«
Mauvais genres, émission radio de François Angelier, avec la collaboration de Jean-Pierre Dionnet et de Jean-Luc Rivera France Culture, 14 mai 2016
Labos et la bête
Un monstre de bric et de broc lâché à la surface du monde, un psychotrope miracle qui décrète le couvre-feu neuronal, bref la boîte de Pandore du délire scientifique entrouverte, à Mauvais Genres, deux heures durant: le monstre, c’est bien évidemment, la créature de Frankenstein dont on fête, cette année, le deux centième anniversaire.
Le psychotrope se nomme Métaquine, il est au centre de l’imposante dystrophie éponyme conçu par notre invité de ce soir, le romancier suisse François Rouiller, un roman publié à l’Atalante.
« Une véritable comédie humaine » ; « un roman choral, […] presque une pièce de théâtre. » (François Angelier).
« De la hard science lisible » ; « d’une habileté stupéfiante » ; « Un roman à la fois très exigeant et très ludique, un page turner [aux] enjeux très élevés. » (Jean-Pierre Dionnet).
« Un gigantesque jeu, une quête […] dont tous les personnages petit à petit s’agrègent […], toujours les mêmes et en même temps toujours différents. […] Tout à fait remarquable. » (Jean-Luc Rivera).«
→ Ces citations sont tirées de la partie de l’émission consacrée à Métaquine®. Cet extrait est audible en deux volets, ci-dessous :
Les meilleurs livres de l’été, choix de Isabelle Ertel, libraire (Payot & L’Hebdo, Sélection été 2016)
Le puissant laboratoire GlobantisPharma décide d’inonder le marché d’un médicament psychotrope qui aurait des vertus insoupçonnées, notamment sur les enfants « à problèmes ». Dans un futur proche où la cybernétique fait loi, il ne reste que quelques insoumis pour mettre en doute les propriétés de cette gélule. Mais contre un géant pharmaceutique, la bataille s’annonce difficile… L’auteur maîtrise son sujet et offre un roman dense, en deux volumes, qui nous donne à réfléchir sur notre propre liberté de penser.«
Métaquine® en bonne compagnie à l’étal de la librairie Payot, estampillé « Sélection Payot/L’Hebdo »
Cafards at home, chronique de Mr K., (blog, F) – 14 mai 2016
François Rouiller propose avec ce diptyque une plongée sans concession dans un futur proche inquiétant, reflet de nos propres errances contemporaines en matière de politique, d’économie et de rationalisation à tout crin. On ne ressort pas indemne d’une telle lecture et Métaquine marque un jalon essentiel de plus dans mes lectures SF. Quelle expérience!
[…] Chaque chapitre est l’occasion de changer de point de vue, faisant évoluer l’histoire à un rythme lent et implacable, accumulant indices, fausses pistes, divergences et convergences.
[…] Attendez vous à de la réflexion sans concession, en toute vérité, sans vernis ni adoucissant mais aussi sans exagération ni compromission.
[…] Livre dense, livre somme, Métaquine est un bonheur renouvelé de lecture à chaque chapitre. L’écriture ambitieuse et exigeante n’en n’oublie pas le plaisir de lire car il reste accessible malgré tout, le lecteur navigue à vue, manipulé qu’il est par un auteur novateur d’une intelligence impressionnante dans la livraison des trames du récit et dans la profondeur des réflexions apportées .
[…] Quelle claque mes amis! […] Pas de choix possible, pauvre lecteur! Tu aimes la SF? Tu trouves que quelque chose cloche dans l’évolution du monde actuel? Cours, va chercher bonheur dans ta meilleure librairie, lis Métaquine! Je vous garantis que vous me remercierez tant cette expérience est à la fois unique entre sensibilité et peinture visionnaire. Un must! ”
24 Heures, quotidien suisse romand, Caroline Rieder, 11 mai 2016
La science-fiction s’épanouit en Suisse romande
Littérature L’anthologie «Futurs insolites» ou le roman «Métaquine», du Vaudois François Rouiller, témoignent de la vivacité d’un genre qui se démocratise.
[…]
«Métaquine» Auteur de nouvelles et d’essais tels que «Stupéfiction», traitant des drogues dans la science-fiction, François Rouiller livre son premier roman. Au fil des deux tomes totalisant près de 1000 pages, il imagine une galerie de personnages plongés dans un monde dominé par la Métaquine. Un médicament qu’une puissante compagnie pharmaceutique distribue d’abord pour canaliser les enfants dissipés, puis pour toutes sortes de maux. Dans cet univers, tant les cadres dynamiques que les militants écologistes finissent par carburer à la fameuse molécule, rapidement vendue sous divers noms. Un monde où par ailleurs, chacun, muni d’une calotte qui scanne en permanence le cerveau, risque de se faire happer définitivement dans les tréfonds de la virtualité. Une fuite qui ne sera pas sans conséquences sur le réel. Après un premier tome centré sur le médicament, le deuxième livre dévoile, dans une traversée hallucinée du miroir, que le monde n’est pas forcément celui qu’on croit. Passionnant. »
→ Ce compte-rendu fait partie d’un article plus copieux. Un texte de François Rouiller, La mémoire de Lo, figure également dans l’anthologie Futurs insolites (Hélice Hélas, 2016), mentionnée dans le sous-titre et chroniquée sous la même rubrique.
Couleur 3, Dans la peau d’Anne, émission radiophonique, Suisse romande, 20 avril 2016
François Rouiller a écrit un excellent roman d’anticipation sur le futur à la fois effrayant et possible. La société qu’il décrit est une société à la fois de lʹapparence et de la performance, où certaines personnes nʹhésitent pas à gober des gélules simplement pour être à la hauteur de ce quʹon leur demande. Et où tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont abandonnés au bord de la route. Un roman captivant, qui s’avale d’une traite avec un peu d’eau.
Lʹaction se déroule dans un futur très proche. La Métaquine est un médicament miracle développé par la firme Globantis Pharma, une petite pilule qui permet de discipliner les enfants trop turbulents et dʹaméliorer leurs performances scolaires. Au début du tome 1 de Métaquine, cette molécule romanesque existe depuis plusieurs années déjà, et elle a permis à la firme qui la fabrique dʹengranger des bénéfices absolument colossaux. Il ne reste que 5 ans avant que le brevet ne tombe dans le domaine public, ce qui incite les dirigeants de Globantis Pharma à se lancer dans la recherche de nouveaux débouchés pour leur pilule miracle, notamment en lançant une batterie de tests dans les écoles pour mieux repérer de nouveaux patients potentiels, et en étudiant les effets du médicament chez les adultes.
Podcastez la chronique d’Anne Flament (jusqu’au 20 mai 2016)
… ou écoutez la chronique via le lien audio ci-dessous ↓
Fan de SF, article de Robert Yessouroun (groupe FaceBook, F), 20 avril 2016
« Car le monde est mensonge » : ainsi commence le récit tonitruant de François Rouiller sur la déferlante mondiale d’un médicament révolutionnaire, une panacée universelle qui adapte à la société, rend docile et travailleur, avec pour seul effet secondaire, la disparition de l’ego, de l’imagination, de la personnalité authentique… On n’est pas loin du Le Meilleur des mondes de Huxley (le narrateur y fait d’ailleurs allusion). Bref, la Métaquine introduit le mensonge dans la conscience, seule garante du réel. Les dernières phrases du tome 1 n’affirment-elles pas « C’est la conscience – votre conscience- qui s’obstine à affirmer le réel (…). Restez conscients. » ? D’ailleurs, comme pour se dédouaner de tout mensonge, le narrateur nous fait entrer méticuleusement dans la conscience de ses personnages, la plupart étant de farouches opposants à la Métaquine. Résistant avec une rage intime, secrète, ils vitupèrent tous contre le monde qui les entoure, dans un monologue intérieur d’une verve et d’une virulence extraordinaire, à l’instar du Cassandre cyberalarmiste qui s’agite par intermittence sur la toile (par exemple on peut lire « sous sa plume », p. 321 – 322, une analyse impitoyable des liens entre le public et les médias : « l’information n’est pas vérité mais impatience »). Comme pour compenser cette rogne sociale tous azimuts, beaucoup de ces dénonciateurs existentiels se laissent envahir par des rêves, des délires, des cauchemars. Le problème, c’est que ce monde onirique, quand il est favorisé par des supports bioélectroniques, s’abat définitivement sur le sujet (on pense à Strange Days de Kathryn Bigelow et à Jusqu’au bout du monde de Wim Wenders), qui comme la mère d’un des personnages est en rupture irrémédiable avec la réalité. Donc la conscience imaginaire, oui, mais à condition de canaliser ses pulsions fantaisistes à dose raisonnable (comme l’enfant qui est le gardien jaloux de sa forêt secrète), car la conscience doit aussi combattre le mensonge, donc s’accrocher au réel ? Je suis impressionné. Quelle richesse de langage ! Ma seule réserve, c’est qu’il ne faut pas être au bord de l’Alzheimer pour garder le fil entre la demi-douzaine de personnages qui tissent l’intrigue. A lire impérativement donc, mais sans drogue.”
La Liberté, quotidien suisse romand, Thierry Raboud, 9 avril 2016
La pharma déraille
Illustrateur, critique, essayiste, écrivain et… pharmacien, François Rouiller arrive en force avec les deux tomes de Métaquine®, un ample roman choral qui plonge dans la conscience d’une poignée de personnages récurrents, tous liés de près ou de loin à cette nouvelle molécule aux propriétés inédites développée par le géant de la pharma Globantis. Une mère cyberaddict en stade terminal, engoncée dans le grand village virtuel d’où le réel n’apparaît plus que comme une incongruité. Son fils persécuté et rêveur. Un manager avide de profit. Une vieille neuroscientifique alertée par les propriétés de cette « drogue qui transforme les garnements hyperactifs en chérubins zélés » et dont plus personne n’arrive à se passer. Autant de caractères extrêmement bien creusés, qui donnent chair à ce futur angoissant. Le tout dans un style nerveux et très travaillé. C’est dense, profond, ambitieux et éloquent : sans conteste un nouveau jalon majeur de la science-flction en terre romande. »
→ Ce compte-rendu fait partie d’un article plus copieux, intitulé « Imaginer les futurs d’ici » et sous-titré « Anticipation. La Suisse romande, terre de science-fiction? Deux parutions en offrent une vigoureuse démonstration ». L’une de ces parutions est Métaquine®, l’autre, l’anthologie Futurs insolites (Hélice Hélas, 2016), à laquelle François Rouiller a également participé.
Mes Imaginaires, Blog littéraire, Sandrine Brugot Maillard, 29 mars 2016
Vous prendrez bien un peu de Métaquine, cette molécule miracle qui rend les enfants sages et bientôt soignera les TOC et toutes sortes de psychoses ? L’essayer, c’est l’adopter !
Une molécule pour calmer les enfants turbulents, indisciplinés ou intentionnés : chère maman, cher instit, c’est pas révolutionnaire ça ? Le calme en classe enfin ou après une journée de travail, une agressivité en berne et des résultats qui s’améliorent… La Métaquine promet tout ça et plus encore.
[…] Six personnages se trouvent confrontés de façons différentes au produit miracle, six voix qui composent un roman polyphonique et brillant.
[..] qu’est-on prêt à faire pour que nos rejetons aient de bons résultats à l’école tout en nous fichant la paix le week-end ? Rassurez-vous, François Rouiller n’en a pas qu’après nous, citoyens manipulés. Ce sont la toute puissance et le cynisme des groupes pharmaceutiques qu’il dénonce qui, sous couvert de philanthropie, financent la recherche médicale mais coupent les subsides à qui ne va pas dans son sens. Qui proposent de tester les élèves en situation d’échec scolaire après avoir organisé de vastes campagnes de marketing auprès des familles et des pédopsys tous prêts à se jeter sur le produit miracle dont tout le monde parle.
[…] Si nous sommes si manipulables, c’est moins grâce à l’intelligence des publicitaires, politiciens et autres gourous auxquels on voudrait faire porter le chapeau de notre bêtise. C’est bien plus parce que nous avons renoncé au nom de l’illusion à utiliser pleinement nos capacités. Nous sommes soumis à la réussite, à l’argent, à la jeunesse, bref, au paraître. Ce règne de l’image est encouragé par les médias et fait le lit de l’industrie pharmaceutique qui n’a pas pour ambition de soigner mais bien de s’enrichir et d’engraisser ses actionnaires. Ce qui nous reste de conscience individuelle n’aurait pourtant pas grand-chose à faire d’autre pour secouer le joug que refuser. Refuser la Métaquine c’est accepter d’être faible, rêveur, moche ou juste différent. C’est accepter d’être soi.